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BALLON D'OR
FRANCE FOOTBALL 1982



LAUREAT
Paolo ROSSI


Paolo Rossi, Ballon d'Or 1982 : qui l'aurait soupçonné en commençant l'année ? L'avant-centre de la Juventus Turin payait alors sa dette au Calcio et, suspendu depuis près de deux ans, refusait de parier sur l'avenir. Dans quel état retrouverait-il, un mois avant la Coupe du monde, les rigueurs de la haute compétition ? Irait-il en Espagne et quel rôle pourrait-il y jouer ? Et puis, le Mundial est venu, et il balaya tous les calculs, toutes les prévisions. Paolo Rossi, durant le premier tour, parut si emprunté, si effacé qu'une meute de confrères italiens se mit à maudire le sélectionneur de la Squadra de s'obstiner à croire en lui. Et brusquement, on vit Rossi ; on ne vit même que lui, ses six buts inoubliables et décisifs, cette façon de jaillir irrésistiblement au bon moment. Le Ballon d'Or 1982 ne récompensait pas le joueur de toute une année, mais le miracle de juillet. D'autres que lui avaient, peut-être, combattu avec plus de brio (Conti, cinquième), plus de rigueur (Zoff, huitième) ou plus d'énergie (Tardelli, quinzième), mais aucun n'avait eu son panache, sa verve, son envolée et sa réussite. Avec un score de 115 points sur 130 possibles, ce n'était pas un triomphe total mais on pouvait tout de même parler d'un triomphe éclatant, loin devant Alain Giresse, son dauphin, qui fit l'unanimité. Dans l'ombre de Rossi.

Pendant le premier tour du Mundial, toujours pas de Paolo Rossi, presque inexistant contre le Pérou, la Pologne et le Cameroun. Sans voix ! Sans but aussi, au sein d'une équipe pratiquant un jeu mièvre et décousu, jouant les gagne-petit et confirmant une précédente saison internationale qui avait déclenché de sanglantes campagnes de presse.

Pourtant, les Azzurri et leur catenaccio avaient tout de même passé le cap du premier tour, avec la complicité involontaire de Péruviens et, surtout, de Camerounais qui n'avaient pas cru en leurs possibilités.
Le premier match du deuxième tour, contre l'Argentine, allait servir de détonateur et redonner à la sélection italienne une ambition et un moral qu'elle avait quelque peu perdus depuis plusieurs mois. Mais l'heure de Paolo Rossi devait sonner au second match contre le Brésil, où la jolie petite mécanique, réglée minutieusement pour marquer des buts, devait se remettre en marche d'un seul coup d'un seul, martelant trois fois le but brésilien et mettant K.-O. le grandissime favori de l'épreuve.

Et la demi-finale contre les Polonais confirma pleinement cette résurrection tant attendue dans la Péninsule, puisqu'il marqua les deux buts décisifs. Ainsi le chasseur de buts avait-il retrouvé subitement son adresse et son incroyable efficacité, justifiant du même coup la confiance d'un Bearzot qui n'avait cessé de le défendre et de croire en lui contre vents et marées. Rossi constitue donc un phénomène, car, pour passer de l'inactivité forcée à la gloire suprême, il faut tout de même réunir un ensemble de qualités assez exceptionnelles. Il est avant tout un attaquant d'affût qui tire le meilleur parti d'une défense et d'un pouvoir de jaillissement remarquable.

Un peu à la manière d'un Gerd Müller, d'un Carlos Bianchi ou d'un Delio Onnis. Si vous revoyez ses buts du Mundial, vous vous apercevrez qu'il les a souvent arrachés aux abords de la cage adverse, devant laquelle il rôde, prêt à bondir. Son but en finale, qui le vit se jeter tête baissée sur le ballon, fut typiquement « paoliste » !

Il est vraiment unique en son genre, dans une spécialité où les phénomènes ne courent pas les rues.

 

JEAN-PHILIPPE RÉTHACKER
(France Football numéro 1 916, 28 décembre 1982)

(source francefootball.fr)


CLASSEMENT
 

1. Rossi (Italie, Juventus Turin), 115 points.
2. Giresse (France, Bordeaux), 64 pts.
3. Boniek (Pologne, Juventus Turin), 53 pts.
4. K.-H. Rummenigge (RFA, Bayern Munich), 51 pts.
5. Conti (Italie, AS Roma), 48 pts.
6. Dassaev (URSS, Spartak Moscou), 17 pts.
7. Littbarski (RFA, Cologne), 10 pts.
8. Zoff (Italie, Juventus Turin), 9 pts.
9. Platini (France, Juventus Turin), 5 pts.
10. Schuster (RFA, FC Barcelone), 4 pts.
11. Antognoni (Italie, Fiorentina), 3 pts.
12. Gerets (Belgique, Standard Liège), Pezzey (Autriche, Francfort), Scirea (Italie, Juventus Turin), 2 pts.
15. Breitner (RFA, Bayern Munich), T. Nilsson (Suède, Kaiserslautern), Schachner (Autriche, Cesena), Tardelli (Italie, Juventus Turin), Trésor (France, Bordeaux), 1 pt.


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