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BALLON D'OR
FRANCE FOOTBALL 1980



LAUREAT
Karl-Heinz RUMMENIGGE


Karl-Heinz Rummenigge dépassa tous ses glorieux aînés dans le plus formidable plébiscite de l'histoire : 122 points sur un total possible de 125, vingt-quatre places de premier sur vingt-cinq bulletins, une moyenne de 4,88 points par juré. Qui dit mieux ? Personne ! Rummenigge n'eut, en 1980, aucun rival de son niveau, le seul qui aurait pu le concurrencer – Trevor Francis – s'étant blessé et n'ayant pas joué pendant sept mois et demi. Pour arranger ses affaires, les deux derniers Ballons d'Or, Keegan (1978 et 1979) et Simonsen (1977), n'enregistrèrent aucun vote favorable, ce qui fut à la fois étonnant et symptomatique. Et pour couronner le tout, plusieurs grands noms furent oubliés, preuve que le choix était difficile : Breitner (qui ne jouait pas, il est vrai, en équipe nationale), Brooking ou encore Antognoni, celui-ci ne comptant qu'un seul point. Le Ballon d'Or France Football récompensa donc le meilleur joueur de l'année, sans contestation possible, Rummenigge recueillant ainsi les fruits d'un talent qui avait mûri au fil des années pour atteindre sa plénitude en 1980.

Karl-Heinz Rummenigge a franchi, en 1980, la dernière étape de sa lente et irrésistible ascension. Il n'est pas de ceux qui, comme Pelé, Cruyff ou Rocheteau, ont, à moins de vingt ans, envahi le ciel avec la splendeur d'une étoile. Il a dû grandir et s'étoffer dans l'ombre de ces statues vivantes qui s'appelaient Beckenbauer et Maier, Gerd Müller et Breitner, Schwarzenbeck et Uli Hoeness. C'est à eux, les champions du monde et d'Europe, que les garçons de Munich demandaient des autographes, pas au jeune et timide « Kalle ».

Puis, quand ces monstres sacrés quittèrent un à un le Bayern et quand le triple champion d'Europe connut une courte traversée du désert, Rummenigge dut batailler encore pour sortir de l'ombre en même temps que son club. Et son opiniâtreté finit par l'emporter. Et son dribble s'est fait moins gratuit, moins évanescent. De l'art pour l'art, Rummenigge, conseillé par l'homme clé du Bayern, Paul Breitner, est passé au pur réalisme. Ses gestes ne sont pas moins beaux, car ils portent l'efficacité dans leurs griffes.
Et c'est ainsi, que, à travers un Bayern renaissant et une équipe d'Allemagne invincible, le tendre Rummenigge est devenu l'incontestable numéro un européen. Par le travail et par la persévérance plus que par le génie.
Son nom s'est imposé pratiquement à tous, avec l'évidence d'un cyclone.


Pourtant, il n'a pas déchaîné l'enthousiasme au cours du Championnat d'Europe et, sur les seules données de ce tournoi, d'autres joueurs ouest-allemands auraient pu lui être préférés. Mais c'est sa présence, sa régularité et ses buts somptueux, montrés jusqu'à plus soif par la télévision, qui lui ont permis de sortir du rang.

(.) Si l'ailier blond du Bayern s'est détaché autant, c'est aussi, à l'évidence, parce que plus que jamais, le football d'aujourd'hui refuse l'exception, décourage le héros. Le football, tel qu'il s'inscrit dans des compétitions de plus en plus lourdes et rugueuses, exige tant de santé, d'efforts, de renoncement, de solidarité, d'abnégation, qu'on a de plus en plus de mal à distinguer parmi ceux qui le font.

 

JACQUES FERRAN
(France Football numéro 1 812, 30 décembre 1980)

(source francefootball.fr)


CLASSEMENT
 


1
. K.-H. Rummenigge (RFA, Bayern Munich), 122 points.
2. Schuster (RFA, FC Barcelone), 34 pts.
3. Platini (France, Saint-Etienne), 33 pts.
4. Van Moer (Belgique, Beveren), 27 pts.
5. Ceulemans (Belgique, Bruges), 20 pts.
6. Hrubesch (RFA, Hambourg), 18 pts.
7. Prohaska (Autriche, Inter Milan), 16 pts.
8. H. Müller (RFA, Stuttgart), Brady (Eire, Juventus Turin), 11 pts.
10. Kaltz (RFA, Hambourg), 10 pts.
11. Vandenbergh (Belgique, Lierse), Arconada (Espagne, Real Sociedad), Zoff (Italie, Juventus Turin), 9 pts.
14. Dalglish (Ecosse, Liverpool), 5 pts.
15. McDermott (Angleterre, Liverpool), Anderson (Angleterre, Nottingham Forest), Krol (Pays-Bas, Naples), Graziani (Italie, Torino), 4 pts.
19. Vizek (Tchécoslovaquie, Dukla Prague), Pezzey (Autriche, Francfort), Bento (Portugal, Benfica), 3 pts.
22. Arnesen (Danemark, Ajax Amsterdam), Panenka (Tchécoslovaquie, Bohemians Prague), O'Leary (Eire, Arsenal), Petrovic (Yougoslavie, Etoile Rouge Belgrade), Boniek (Pologne, Widzew Lodz), 2 pts.
27. Antognoni (Italie, Fiorentina), Altobelli (Italie, Inter Milan), Raducanu (Roumanie, Steaua Bucarest), Francis (Angleterre, Nottingham Forest), Nehoda (Tchécoslovaquie, Dukla Prague), Shilton (Angleterre, Nottingham Forest), 1 pt.


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