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BALLON D'OR
FRANCE FOOTBALL 1977



LAUREAT
Alan SIMONSEN


Jamais, sans doute, la course au titre de « footballeur européen numéro un de l'année » n'avait été aussi serrée et aussi incertaine. Trois hommes se détachèrent assez vite : un Danois, Simonsen, un Anglais, Keegan, et un Français, Platini. Si, jusqu'au bout, la lutte demeura confuse c'est qu'aucun des trois ne s'imposait avec autant d'évidence que ne l'avaient fait leurs prédécesseurs, qu'ils aient pour noms Müller, Cruyff, Beckenbauer ou Blokhine. Malgré son handicap d'appartenir à un « petit pays » écarté des grandes joutes internationales, c'est finalement Simonsen qui l'emporta, mais d'extrême justesse. Le mérite du brillant petit ailier de Mönchengladbach (cité sept fois à la première place, contre onze fois pour Keegan et cinq pour Platini) était d'autant plus grand qu'il appartenait précisément à un pays qui n'avait pas pour habitude de présenter des candidats au Ballon d'Or.
De fait, il se présenta donc comme le lointain successeur des Praest et John Hansen (de la Juventus Turin dans les années 50), des Soerensen (Milan AC, années 50), Nielssen (Bologne, Inter Milan, années 60), tous vedettes européennes consacrées en leur temps. Pour la deuxième place, Keegan devança d'une courte tête Platini, celui-ci en constante amélioration au classement (cinquième l'année précédente).

Avec son oeil malin, ses cheveux blonds en crinière, ses pattes « tricotantes » et sa taille de lutin, il paraît sortir tout droit d'un conte d'Andersen et de Blanche-Neige et les sept nains. Plutôt Joyeux que Dormeur, ses adversaires peuvent en témoigner.

En arrivant de Vejle à Mönchengladbach où son compatriote Jensen le fit venir en 1972, juste avant que le club danois ne fasse des misères aux Nantais, Alan Simonsen était un ailier droit, plus soliste que chef de file. Mais, avec les années, il suivit l'évolution normale des virtuoses qui s'assagissent et versent dans la sobriété.

Et comme l'équipe germanique perdit successivement Netzer et Jensen, se trouvant alors « décérébrée », le petit Danois choisit de quitter son aile pour prendre le relais et la baguette de chef d'orchestre.

Ainsi a-t-il donné à Mönchengladbach une formation équilibrée, aux rouages bien huilés et à l'esprit d'entreprise sans cesse en éveil, cette étincelle de génie et de brio qui lui faisait défaut depuis le départ de Netzer (stratégie d'un centre stylé, mais d'un grand pouvoir).
Il y a au fond du Keegan dans ce Simonsen qui ne tient pas un instant en place, qui peut dribbler trois rivaux dans l'espace d'un mouchoir de poche et qui peut semer en route d'un coup de reins et d'un dérapage ailé, les arrières les plus attentifs, et qui surtout marque des buts, beaucoup de buts, des buts décisifs et invraisemblables, des buts merveilleux que les images normales ou ralenties de la télévision nous ont souvent fait admirer le dimanche soir.

Déjà en Coupe d'Europe, la saison dernière, le petit Danois avait fait voler en éclats à lui tout seul, en demi-finales, la défense cadenassée du Dynamo Kiev, paniquant le gardien ukrainien Rudakov et précipitant la perte d'une équipe trop timorée.
Et puis, en finale, marquant un joli but égalisateur, il faillit bien remettre en cause la supériorité de Keegan. Et si Mönchengladbach a conservé son titre national, c'est à Simonsen qu'il le dut. Oui, c'est bien vrai, entre Simonsen et Keegan, il existe beaucoup de points communs : la taille et le gabarit de poids plume, la vivacité des gestes, l'agilité et l'adresse parfois diabolique qui fait naître une variété infinie de dribbles et de feintes, une solidité de jambes qui accroche au sol ce petit gaillard, une combativité qui lui a valu, de la part de ses confrères, le surnom très inattendu de « Bull », c'est-à-dire taureau. Un taureau qu'on « n'estocade » jamais.

Une clairvoyance, enfin, dont ses partenaires tirent le meilleur parti, Heynckes en tête, le buteur patenté qu'une sérieuse opération au genou semblait avoir terrassé, mais qui a remonté le courant et retrouvé le punch grâce aux services de Simonsen.

Il est seulement dommage qu'Alan, le bon petit diable, ne puisse exprimer plus encore ses talents dans une équipe nationale danoise qui ne peut jamais aller bien loin en compétitions internationales, mais qui n'en continue pas moins de produire, de façon régulière, des footballeurs de grand talent, très tôt tentés par le professionnalisme et très vite happés par les clubs allemands et belges.

Un footballeur danois auquel les Français devraient s'intéresser un peu plus, même si les Simonsen ne courent pas les rues de Copenhague, de Vejle ou d'Odense.

 

JEAN-PHILIPPE RÉTHACKER
(France Football numéro 1 655, 27 décembre 1977)

(source francefootball.fr)


CLASSEMENT
 

1. Simonsen (Danemark, Borussia Mönchengladbach), 74 points.
2. Keegan (Angleterre, Hambourg), 71 pts.
3. Platini (France, Nancy), 70 pts.
4. Bettega (Italie, Juventus Turin), 39 pts.
5. Cruyff (Pays-Bas, FC Barcelone), 23 pts.
6. Fischer (RFA, Schalke 04), 21 pts.
7. Nyilasi (Hongrie, Ferencvaros), Rensenbrink (Pays-Bas, Anderlecht), 13 pts.
9. Georgescu (Roumanie, Dinamo Bucarest) 6 pts.
10. Hughes (Angleterre, Liverpool), Vogts (RFA, Borussia Mönchengladbach),
Heighway (Eire, Liverpool), 5 pts.
13. Brooking (Angleterre, West Ham), Causio (Italie, Juventus Turin), Hellström (Suède, Kaiserslautern), Bathenay (France, Saint-Etienne), Linderoth (Suède, Marseille), 4 pts.
18. Trésor (France, Marseille), Krol (Pays-Bas, Ajax Amsterdam), 3 pts.
20. Flohe (RFA, Cologne), D. Müller (RFA, Cologne), Pirri (Espagne, Real Madrid), Shilton (Angleterre, Nottingham Forest), Geels (Pays-Bas, Ajax Amsterdam), Bonhof (RFA, Borussia Mönchengladbach), 2 pts.
26. Antognoni (Italie, Fiorentina), Grabowski (RFA, Eintracht Francfort), McQueen (Ecosse, Leeds), Krankl (Autriche, Rapid Vienne), Toroczik (Hongrie, Ujpest), Janvion (France, Saint-Etienne), Kennedy (Angleterre, Liverpool), 1 pt.


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