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BALLON D'OR
FRANCE FOOTBALL 1974



LAUREAT
Johan CRUYFF


En cette année 1974, Franz Beckenbauer collectionna à peu près tous les titres et toutes les récompenses dont un joueur peut rêver dans une carrière : capitaine du Bayern Munich, il fut sacré champion d'Allemagne et vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions ; chef de file de la sélection allemande, il fut couronné champion du monde, à Munich, en battant les Pays-Bas en finale. Un triple succès sans précédent pour un patron de très grand style, une performance absolument inédite ! Et pourtant, ce coup d'éclat monumental ne lui permit pas de renverser Johan Cruyff, celui-ci solidement installé sur son trône de meilleur joueur européen. Déjà lauréat en 1971 et en 1973, l'incomparable stratège hollandais eut une nouvelle fois les faveurs du jury de France Football, dépassant ainsi au palmarès le légendaire Di Stefano, deux fois vainqueur en 1957 et en 1959. Classé dix fois à la première place, le Kaiser fut enseveli par la « vague » Cruyff, installé quinze fois en pole position, qui fut récompensé pour la qualité d'ensemble de sa Coupe du monde, en dépit d'une finale modeste. Derrière les deux seigneurs, la sélection de Pologne, véritable attraction du tournoi mondial, plaça trois représentants dans les dix premiers : Deyna (troisième), Lato (sixième), et Gadocha (huitième).

Johan Cruyff est et reste le meilleur footballeur du monde, surtout après la retraite définitive de Pelé. Son mérite est d'autant plus grand qu'il est l'homme à abattre, que ce soit en Championnat d'Espagne avec Barcelone sur les terrains peu accueillants de province, ou en Coupe du monde avec la sélection de Hollande dont il fut pendant un mois l'animateur et le meneur de jeu.
Harcelé, malmené, souvent maltraité, Cruyff a dû, bien entendu, revoir la question. En tacticien qui sent le jeu et voit très vite, il a décidé de reculer ses bases de départ et de fuir la pointe du combat. Du même coup, il offrait à ses partenaires des possibilités plus sérieuses de marquer à sa place : ce que ne manquèrent pas de réaliser Marcial à Barcelone et Neeskens dans la sélection hollandaise. On sait que Cruyff poussa si loin son raisonnement qu'il échoua stupidement au port de la finale mondiale, le jour où il allait réaliser son rêve ! Peut-être aurait-il obtenu gain de cause s'il avait modifié ses batteries et décidé de venir attaquer les défenseurs allemands dans leur forteresse.

Faut-il condamner Cruyff sur cet échec dont il n'est d'ailleurs pas seul responsable ? Certainement pas, car avant ce match de Munich, il avait brillé de mille feux dans une compétition impitoyable, planant au-dessus de ses partenaires et de ses adversaires avec une insolence et une maîtrise exceptionnelles.
Et puis, n'avait-il pas auparavant reconduit le FC Barcelone jusqu'au sommet du football espagnol, lui redonnant un titre qui le fuyait depuis plus de dix ans. Il suffit que Cruyff entre dans l'équipe catalane pour que celle-ci entame une ascension qu'on ne peut arrêter.

Le « Hollandais volant » n'a rien perdu d'une vitesse d'accélération et de démarrage incomparable qui lui permet de laisser sur place ses adversaires et de faire la différence : cette rapidité d'exécution se manifeste aussi dans les touches de balle et dans les frappes, ainsi que dans les détentes.

Dans la vie, il a pris aussi du poids. Il est maintenant un « chef de bande » comme l'était Di Stefano et comme l'est également Beckenbauer. Il impose ses idées, ses hommes : il a façonné, dans le choix des joueurs comme dans les conceptions de jeu, le FC Barcelone et l'équipe de Hollande qu'entraînaient d'ailleurs le même homme, Rinus Michels.

Et le businessman Cruyff est tout aussi actif, lucide et réaliste que le footballeur. Il symbolise parfaitement son époque. Footballeur des temps modernes, Cruyff est aussi une vedette de l'ère 2000, qui est celle de la vitesse, du rendement et de l'argent.

JEAN-PHILIPPE RÉTHACKER
(France Football numéro 1 500, 31 décembre 1974)

(source francefootball.fr)


CLASSEMENT
 

1. Cruyff (Pays-Bas, FC Barcelone), 116 points.
2. Beckenbauer (RFA, Bayern Munich), 105 pts.
3. Deyna (Pologne, Legia Varsovie), 35 pts.
4. Breitner (RFA, Real Madrid), 32 pts.
5. Neeskens (Pays-Bas, FC Barcelone), 21 pts.
6. Lato (Pologne, Stal Mielec), 16 pts.
7. G. Müller (RFA, Bayern Munich), 14 pts.
8. Gadocha (Pologne, Legia Varsovie), 11 pts.
9. Bremner (Ecosse, Leeds), 9 pts.
10. Sparwasser (RDA, Magdebourg), Edström (Suède, PSV Eindhoven),
Vogts (RFA, Borussia Mönchengladbach), 4 pts.
13. Hellström (Suède, Kaiserslautern), Tomaszewski (Pologne, LKS Lodz), 3 pts.
15. Maier (RFA, Bayern Munich), Bonev (Bulgarie, CSKA Sofia), Gorgon (Pologne, Gornik),
Altafini (Italie-Brésil, Juventus Turin), 2 pts.
19. Blokhine (URSS, Dynamo Kiev), Bonhof (RFA, Borussia Mönchengladbach), U. Hoeness (RFA, Bayern Munich), Oblak (Yougoslavie, Hajduk Split), Guillou (France, Angers), 1 pt.


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