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BALLON D'OR
FRANCE FOOTBALL 1972



LAUREAT
Franz BECKENBAUER


Quatrième en 1966, en 1967 et en 1968, septième en 1969, quatrième en 1970, cinquième en 1971 : depuis six ans, Franz Beckenbauer flirtait, plus ou moins, avec la première place au classement du Ballon d'Or, un trophée dont il rêvait ouvertement mais qui devenait, au fil du temps, un rêve presque inaccessible. La septième année fut, enfin, la bonne pour « l'Empereur » Beckenbauer, couronné par le jury, dont il arracha l'adhésion sur le fil ! Dix-septième Ballon d'Or de l'histoire et deuxième joueur allemand consacré après Gerd Müller, il devançait, en effet, deux autres compatriotes de deux petits points seulement : ce même Müller, le buteur, et Netzer, le remarquable stratège de la Nationalmannschaft. La moindre variation de vote aurait pu entraîner une modification de la hiérarchie. Beckenbauer, plus souvent installé à la première place par les jurés (dix fois, contre sept pour Müller, cinq pour Netzer et trois pour Cruyff), profita de la relative dispersion de l'opposition. Derrière ce formidable trio allemand, un duo néerlandais se forma avec Cruyff et Keizer, dignes représentants d'une équipe d'Ajax Amsterdam qui plaça trois autres joueurs au classement : Hulshoff, Muhren et Neeskens. Enfin, hormis Müller et Cruyff, lauréats respectivement en 1970 et en 1971, deux autres anciens Ballons d'Or comptaient des suffrages : Eusebio, vainqueur en 1965, et Rivera, élu en 1969.

Le bel adolescent, qui a charmé l'Angleterre en 1966 pendant la World Cup, a maintenant séduit l'Europe entière. Franz Beckenbauer est devenu le patron de l'équipe d'Allemagne en même temps qu'il enfilait le brassard de capitaine (Spielführer) abandonné par Uwe Seeler.
Spielführer, cela signifie en allemand meneur de jeu. Nom tout à fait significatif qui symbolise parfaitement le rôle, l'influence, la place tenus par Beckenbauer dans le football allemand.
Il nous semble, en effet, que le beau Franz symbolise merveilleusement la métamorphose totale du jeu et des joueurs germaniques. Aux footballeurs-athlètes de Sepp Herberger, champions du monde 1954, poitrine large, épaules carrées, genoux épais et travail en force, ont succédé des garçons plus racés, plus élégants, plus fins dans leur touche de balle comme dans leurs conceptions tactiques. Et Beckenbauer est le chef de file de cette nouvelle génération qui a replacé l'Allemagne au premier rang des nations européennes.
C'est le Yougoslave Tchaïkowski qui a fait de Beckenbauer un libero du style romantique n'ayant rien à voir avec les verrouilleurs implacables de l'école italienne. Tchaïkowski, né malin, avait tout de suite compris que Franz ne possédait pas la résistance physique nécessaire et suffisante pour occuper un poste de liaison au milieu de terrain.
C'est vrai qu'il est beaucoup plus à l'aise du haut de son mirador défensif. Il en sort quand il le désire, il y reste quand il veut se reposer. Mais c'est surtout par son regard périphérique et par la précision de ses passes brossées que Beckenbauer fait merveille.
Il est en fait un libero qui s'apparente beaucoup plus aux demis centres de l'époque classique, dispatchers et plaques tournantes autour desquels tourne le jeu de l'équipe entière.
De surcroît, Beckenbauer n'hésite pas à aller jusqu'au bout de son idée offensive. Il cherche souvent le une-deux avec un partenaire, trouve surtout appui du côté de Gerd Müller, et parvient ainsi à se frayer indirectement un chemin jusqu'au but adverse, marquant parfois des buts magnifiques qui renforcent encore son efficacité et sa popularité.
Dans l'équipe d'Allemagne, il s'est installé définitivement au poste de libero après la retraite de Willie Schulz, et il a modifié le jeu de toute la sélection nationale, dont le système défensif et le jeu tactique se sont considérablement assouplis sous son règne.
A vingt-sept ans, Franz « l'Empereur » est arrivé à maturité. L'homme lui aussi a fait son chemin : marié et père de famille (trois fils), il a bâti une petite fortune grâce au football et aux assurances auxquelles le directeur sportif du Bayern, Robert Schwan, l'a initié.

L'Allemagne, il ne la quittera sans doute plus, malgré les offres et les convoitises des plus grands clubs étrangers. Car Franz Beckenbauer sait qu'en 1974 il peut devenir en moins d'un mois le plus grand homme de la République fédérale.

 

JEAN-PHILIPPE RÉTHACKER
(France Football numéro 1 395, 26 décembre 1972)

(source francefootball.fr)


CLASSEMENT
 

1. Beckenbauer (RFA, Bayern Munich), 81 points.
2. G. Müller (RFA, Bayern Munich), Netzer (RFA, Borussia Mönchengladbach), 79 pts.
4. Cruyff (Pays-Bas, Ajax Amsterdam), 73 pts.
5. Keizer (Pays-Bas, Ajax Amsterdam), 13 pts.
6. Deyna (Pologne, Legia Varsovie), 6 pts.
7. Banks (Angleterre, Stoke City), Hulshoff (Pays-Bas, Ajax Amsterdam), Lubanski (Pologne, Gornik), Moore (Angleterre, West Ham), 4 pts.
11. Bonev (Bulgarie, CSKA Sofia), G. Muhren (Pays-Bas, Ajax Amsterdam), Khurtsilava (URSS, Dynamo Tbilissi), Van Himst (Belgique, Anderlecht), 3 pts.
15. Dunaï (Hongrie, Ujpest), Eusebio (Portugal, Benfica), Mazzola (Italie, Inter Milan), 2 pts.
18. Amancio (Espagne, Real Madrid), Breitner (RFA, Bayern Munich), Chinaglia (Italie, Lazio Rome), Dzajic (Yougoslavie, Etoile Rouge Belgrade), Giles (Eire, Leeds), Greig (Ecosse, Glasgow Rangers), Neeskens (Pays-Bas, Ajax Amsterdam), Rivera (Italie, Milan AC),
Rudakov (URSS, Dynamo Kiev), Trésor (France, Marseille), 1 pt.


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