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BALLON D'OR
FRANCE FOOTBALL 1960



LAUREAT
Luis SUÁREZ


Le grand vote annuel de France Football consacra la valeur exceptionnelle de l'atout numéro un du FC Barcelone, l'équipe qui mit fin au règne du Real Madrid. Le triomphe de Luis Suarez fut celui d'un homme de vingt-cinq ans, véritable chef de file de la nouvelle vague européenne, un joueur racé qui pouvait passer pour un individualiste mais qui mettait, au contraire, tout son talent au service de la collectivité. S'il ne fut pas le joueur le plus souvent nommé en premier (quatre fois, contre cinq à Puskas), il bénéficia d'une meilleure moyenne que ses concurrents directs : cité par seize spécialistes sur dix-neuf, il accrocha cinq fois la deuxième place, trois fois la troisième, une fois la quatrième et trois fois la cinquième. Puskas n'apparut que douze fois dans les classements et le « Major triomphant » se trouva dans l'obligation de s'incliner, de même que Seeler et Di Stefano. Autre belle performance : celle de Yachine qui entrait à nouveau dans le cinq royal, comme en 1956, année du premier Ballon d'Or.

Par un lumineux après-midi méditerranéen du début de l'année 1954, l'ancien stade barcelonais de Las Cortes reçut une petite équipe de Première Division, le Real Club Deportivo de La Coruna, qui jouait un match de Championnat contre Barcelone. Dans l'équipe du Nord-Ouest espagnol, un gamin de dix-huit ans faisait ses débuts officiels. Frêle, timide, imberbe, il fut rassuré par ses copains d'équipe qui lui touchèrent amicalement l'épaule afin de l'encourager avant le coup d'envoi.
A la fin de la rencontre, tous les joueurs de Barcelone le félicitèrent, car le meilleur des vingt-deux avait été le débutant Luisito Suarez. Il rentra au vestiaire entouré par la clameur et les applaudissements de la foule catalane. Les dirigeants du FC Barcelone l'attendaient avec les propositions les plus tentantes. Le transfert n'offrait aucune difficulté.

Luisito Suarez avait déjà démontré ce jour-là ses immenses possibilités, mais celles-ci n'étaient encore qu'à l'état de promesses. Il n'avait pas encore atteint sa maturité physique, mais il s'affirmait déjà techniquement. Suarez avait l'avenir devant lui.
Son nouveau club le soumit à un entraînement et à un régime étudiés et tout se passa à merveille. Mais Suarez n'était ni un accrocheur ni un battant, et la timidité de son caractère se reflétait aussi dans son jeu. Pour en faire un lutteur, les entraîneurs de Barcelone entreprirent de lui apprendre la boxe. Les résultats dépassèrent toutes les espérances, et le Suarez nouveau modèle, bagarreur en diable, se fit expulser plusieurs fois du terrain. Les suspensions ne cessèrent de pleuvoir sur lui jusqu'au moment où l'intelligence du jeune Espagnol reprit le dessus.

Suarez avait techniquement tout pour réussir dans sa nouvelle carrière. Sa vitesse, ses changements de rythme, son adresse, la puissance et la précision de sa frappe de balle lui permirent rapidement de prendre place au sommet de la hiérarchie espagnole.
Toutes ces qualités étaient familières aux « socios » qui suivaient Suarez depuis ses débuts. J'avais mentionné son nom dans le classement de France Football de fin d'année en 1958 et j'avais dit à cette occasion : « En classant Suarez à la troisième place, je veux mettre en valeur un talent méconnu. Ce n'est pas de sa faute si Barcelone ne dispute pas la Coupe d'Europe et si l'Espagne ne s'est pas classée en Coupe du monde. Il sera un jour le meilleur footballeur d'Europe. Suarez n'est pas un lutteur : il n'en a pas besoin. Il sait tout faire, avec l'autorité d'un duc, la précision d'un géomètre et la beauté d'un Apollon. »

Parmi tous les lauréats du Ballon d'Or, Luis Suarez est celui qui est parvenu au sommet le plus jeune. Il n'a que vingt-cinq ans et il est probable qu'il réussira à faire aussi bien que Di Stefano, c'est-à-dire être reconnu deux fois comme le meilleur footballeur de l'année par la presse européenne. Ce n'est pas un mince compliment, non plus qu'une tâche aisée pour le jeune Catalan.

ANDRES MERCE-VARELA
(France Football numéro 770 - 13 décembre 1960)

 

(source francefootball.fr)


CLASSEMENT
 

1. Suarez (Espagne, FC Barcelone), 54 points.
2. Puskas (Hongrie, Real Madrid), 37 pts.
3. Seeler (RFA, Hambourg), 33 pts.
4. Di Stefano (Espagne-Argentine, Real Madrid), 32 pts.
5. Yachine (URSS, Dynamo Moscou), 28 pts.
6. Kopa (France, Reims), 14 pts.
7. Charles (Galles, Juventus Turin), B. Charlton (Angleterre, Manchester United), 11 pts.
9. Sivori (Italie-Argentine, Juventus Turin), Szymaniak (RFA, Karlsruhe), 9 pts.
11. Gento (Espagne, Real Madrid), 8 pts.
12. Kostic (Yougoslavie, Etoile Rouge Belgrade), 7 pts.
13. Ujlaki (France, RC Paris), 5 pts.
14. Hamrin (Suède, Fiorentina), Smith (Angleterre, Tottenham), 4 pts.
16. Greaves (Angleterre, Chelsea), Kolev (Bulgarie, CDNA Sofia), Del Sol (Espagne, Real Madrid), 3 pts.
19. Sandor (Hongrie, MTK Budapest), Gorocs (Hongrie, Ujpest), Simonsson (Suède, Real Madrid), Sekularac (Yougoslavie, Etoile Rouge Belgrade), 2 pts.
23. Angelillo (Italie-Argentine, Inter Milan), Vidinic (Yougoslavie, Etoile Rouge Belgrade), Hof (Autriche, Wiener SK), Hanappi (Autriche, Rapid Vienne), 1 pt.


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